septembre 2005 paleochora

A peine arrivés, la nuit tombée et mer calme, au large deux bateaux effectuent diverses manoeuvres, l’un encadre un navire plus grand, le guide à l’ouest de la ville, le port sera la destinée de nouveaux réfugiés débarqués pour la nuit.

Au matin nous nous dirigeons vers ce port, à l’écart on aperçoit une dizaine de personnes noires qui se dirigent vers le bus, il les attend des bouteille d’eau et de la nourriture.

Direction l’un des centres d’accueil mis en place côté nord à Chania sans doute.

Depuis le début d’année, qu’importe souvent le temps pour les bateaux qui quittent les zones africaines aux mains de trafiquants très jeunes souvent, ils embarquent aussi et se font épinglés à l’arrivée, mais pas les caïds qui dénichent toutes sortes de bateaux pour cette traversée de la Méditerranée périlleuse, sombre cimetierre de milliers de victimes. Le sud-ouest de la Crète, Aghia Galini, Chora Sfakion, Paleochora et d’abord Gavdos, île la plus au sud de l’Europe, captent ces bateaux par centaines sans trêve.

Pas de photo pour moi hormis les carcasse de certaines épaves non détruites parce que très grandes, elles rouillent d’un côté du port, telles des témoignages, difficiles à regarder de près ces carcasses ont porté des humains pillés au long des périples, agressés, violés souvent, mais porteurs d’espoir, de vie possible hors du continent.

Où sont partis ceux qui avant ma vision ici lorgnaient cette côte crétoise, un sourire au clin des yeux s’ils avaient échappés à la noyade et autres sévices ?

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